Welchrome poursuit cette année encore ses investigations dans le domaine de la création collaborative en tentant une nouvelle expérience de résidence partagée et médiatisée. Intitulé « La langue du flamant rose », ce quatrième « team building » amplifie la dynamique impulsée depuis 2017 en mobilisant des moyens inédits : une équipe de quatre artistes présents à Boulogne-sur-Mer pendant tout le mois de septembre, trois structures partenaires associées sur le volet médiation et quinze jours d’exposition en octobre pour prolonger la découverte des œuvres au-delà du week-end des portes ouvertes des ateliers d’artistes des 4, 5 et 6 octobre. Team building #4 réunit Anastasia Bay, Sarah Feuillas, Michel Jocaille et Julien Saudubray, quatre artistes qui évoluent sur des scènes artistiques distinctes et qui développent des pratiques très contrastées tant en termes de médiums que de tonalités.
Après l’invitation faite à Maëlle Maisonneuve et Léa Mayer l’an dernier, Welchrome réaffirme ainsi sa volonté de décloisonner les scènes artistiques euro-régionales en ouvrant les portes de son atelier au duo d’artistes-curateurs Anastasia Bay et Julien Saudubray. Fondateurs du projet Clovis XV, artist run space bruxellois devenu structure curatoriale, ces deux artistes formés à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris explorent principalement le champ de la peinture. Figurative, la recherche picturale d’Anastasia Bay est nourrie de références à l’art moderne qu’elle revisite avec fraîcheur et spontanéité. Julien Saudubray s’attache quant à lui à mettre en évidence des processus picturaux dans un travail sériel qu’il conduit avec une rigueur presque mécanique. Anastasia Bay et Julien Saudubray partagent avec les artistes impliqués dans Welchrome une posture hybride d’artistes et de curateurs. Ils assument différents rôles : création d’œuvres, collaborations et création d’événements artistiques pensés comme œuvres. Ils sont associés pour Team building #4 à Sarah Feuillas et Michel Jocaille, deux artistes particulièrement actifs dans la Région Hauts-de-France ces dernières années. Chacun dans une esthétique propre, Sarah Feuillas et Michel Jocaille travaillent la sculpture et l’installation dans une relation à l’image. Sarah Feuillas s’attache à des constructions et des architectures dont elle révèle les tensions sous-jacentes, qu’elles soient physiques ou politiques. Michel Jocaille déploie un univers baroque et porte un regard caustique sur le culte du corps et la circulation des images à l’ère des réseaux sociaux.
Comme le flamant rose dont la langue et le bec filtrent la vase et l’eau des marais pour obtenir les nutriments et pigments qui lui donnent sa couleur, les artistes envisagent de puiser dans le riche terreau offert par les ressources locales pour alimenter leur processus de création. La zoologie, l’archéologie, la mythologie gréco-latine, la présence du sacré, les savoir-faire artisanaux et les croyances populaires nourrissent une recherche protéiforme. Une architecture construite dans l’atelier grâce à une structure tubulaire métallique « mettra en réseau » des pièces hétérogènes. Placé sous le signe du déplacement et de la rencontre, ce projet collaboratif vise à créer pour les artistes les conditions d’un enrichissement partagé au contact d’un autre territoire et d’autres démarches artistiques. L’École Municipale d’Arts de Boulogne-sur-Mer, le Concept, école d’art du Calaisis et la médiathèque La Rose des Vents de Bonningues-lès-Calais appuient ce dispositif en accueillant des actions de médiation. Un mobilier spécifique y est installé pour inciter les usagers à suivre la résidence et interagir sur les réseaux sociaux. Comme les années précédentes, la création se déploie non seulement dans l’espace de l’atelier mais aussi à travers le flux médiatique.
Anastasia Bay
Sarah Feuillas
Michel Jocaille
Julien Saudubray
Clovis XV
École Municipale d’Arts de Boulogne-sur-Mer
Le Concept – école d’art du Calaisis
Médiathèque La Rose des Vents
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#langueduflamantrose
communiqué de presse
dossier de presse
« La langue du flamant rose » bénéficie du soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles Hauts-de- France, de la Région Hauts-de-France, du département du Pas-de-Calais et de la ville de Boulogne-sur-Mer.
